Les sols comme les gosiers sont secs. Brouillard du matin, brumes et fumées des torrées pâtinent le paysage. Petites épaves de Francis Jeanneret :
DEBIOTER :
v.a. Eplucher; ébrancher les rameaux;
déchirer, défaire brin par brin.
On n’écrit jamais, on ne fait que réapprendre qu’on pourrait écrire. Toujours parmi les épluchures et les brindilles du temps.
DEBROSSE :
n.f. Déchets de bois et de branches à
la suite d’un bûcheronnage.
La vitesse de la serpe et les braises du feu peuvent suffire à la joie d’un jour qui se cratère, pendule et lave de fumée.
Dépouille.
De belles balades mais aussi de belles lectures. Le génie des arbres comme leçon de vie.
Les beaux bouleaux des Ponts nous inspirent pour demain.
Cet après-midi, sous le soleil et loin du bruit des bombes, un extrait du poète Luc Bérimont en brin d’espérance :
Les oiseaux et les enfants
Sont la braise du levant.
Dès le premier rayon blanc
Ils prennent feu dans leurs rires
Craquent comme l’incendie
Comme le bois vert qui cuit,
Ils avivent les feuillages
Dans les têtes de passage
Font tanguer les bons usages
Sous l’ombrage indifférent.
Le soleil décline. Alors, déclinaison de façades.
Et le haïku venu en rue :
feuilles en vadrouille
le ciel brûle d’impatience
perles sur le front
Yves Tissot